La rencontre de Mathieu Lord et de Louise Aubert annonce l’époque où les femmes pensent que leurs espoirs et leurs désirs sont permis. L’ascension de Mathieu dans le milieu universitaire a été fulgurante. À trente ans, il promet de devenir le maître à penser de la prochaine génération d’étudiants. Professeur d’histoire de l’art, il s’attribue les fonctions de théoricien, d’essayiste, de chercheur et de plasticien en devenir. Au milieu des années 70, le parti stalinien de Montréal atteint son apogée. Mathieu y adhère, il vise à former la prochaine avant-garde culturelle et picturale. Quand les années triomphalistes du parti prennent fin, Mathieu et Louise, séparés depuis de nombreuses années, divorcent devant le juge et les avocats. Le conservatisme misogyne et le machisme n’ont jamais cessé de régir les codes entre les hommes et les femmes. Mathieu se venge de Louise qui a décidé du divorce.
L’histoire racontée lève les tabous, confronte la censure liée au silence qu’on garde jalousement sur cette période qui rendit les intellectuels complices du système totalitaire qui sévissait en URSS. Ce roman sur l’extrême gauche stalinienne présente une tentative d’élucidation du passé dont les anciens militants cèlent encore la mémoire.