Nous vivons dans un pays démocratique. C’est du moins ce que nous affirmons, ce que nous aimons croire. Mais quand on y regarde de plus près, quel sens peut avoir le mot «démocratie» dans ce pays où les gouvernements se sentent absolument libres de n’en faire qu’à leur tête ? où la concentration des médias fait en sorte qu’on entend partout la même version des faits ? où on n’a le droit à l’éducation et à la santé qu’à condition d’être riche ?
En somme, peut-on vraiment parler de «démocratie» dans cette société où le citoyen se sent de plus en plus loin du pouvoir ?
Pour Gil Courtemanche, plusieurs forces s’opposent à la véritable démocratie au Québec. D’abord, notre système électoral fondé sur la majorité simple et les partis politiques qui ne permet pas aux courants minoritaires de s’exprimer. Ensuite, les médias qui bâillonnent toutes ces forces vives de changement. Enfin, l’ultralibéralisme qui gagne la planète et annihile les droits garantis par les États pour les remplacer par le pouvoir de l’argent.
Si les citoyens n’exercent pas le pouvoir qui devrait être le leur, c’est parce qu’ils ont oublié la solidarité. Chacun, isolé dans son quotidien, a l’impression de n’y pouvoir rien. Et pourtant, nous pouvons nous mobiliser pour changer la vie. Nous l’avons prouvé au tournant des années 60, au moment de la Révolution tranquille. Et c’est à rien de moins qu’une nouvelle Révolution tranquille que Gil Courtemanche en appelle dans ce livre. Une révolution qui consistera à inverser la pyramide du pouvoir et à remettre les citoyens à leur place, c’est-à-dire au sommet.
« Courtemanche fournit d'excellentes pistes de réflexion, se permettant même de rompre la relation classique entre la gauche québécoise et la souveraineté. Courageux. »
François Lemay, Ici