Saint-Henri, 1956. Évelyne, la jeune narratrice, habite avec sa famille dans ce quartier ouvrier de Montréal. Le père est épicier, obsédé par l’argent qu’il fera peut-être. En attendant, le quotidien est glauque et infesté de rats. Saint-Colomban, 1958. À défaut de bien gagner sa vie comme épicier, le père se porte acquéreur d’un hôtel de campagne. Toute la famille devra mettre la main à la pâte, y compris la narratrice, qui peine à concilier ce qui l’intéresse le plus – les études – avec cette vie d’hôtel minable. France Théoret peint ici une certaine réalité du Québec des années 50. Elle dénonce l’ignorance et le dénuement extrême, tant matériel qu’intellectuel, qui étaient le lot de nombreuses familles de Canadiens français. La petite misère au quotidien, mais surtout l’impuissance dans laquelle se trouvaient bien des jeunes filles pour qui le savoir ne représentait pas un luxe, mais une manière de s’en sortir. Avec une grande économie de moyens, ce roman nous montre une vie confisquée par la famille à une époque où le silence était la règle d’or.
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Une belle éducation de France Théoret est un roman triste et beau, tout simplement magnifique. » ****
Pierre Monette –
Entre les lignes « Roman intimiste, dur et émouvant. […] France Théoret use d’une langue sobre, magnifiquement maîtrisée, où des tragédies se jouent entre les lignes. »
Marie-Claude Fortin –
La PressePour lire la critique« Un portrait on ne peut plus fidèle d’une réalité pas si révolue. »
Nuit Blanche