Par sa manière, ses thèmes, la variété de ses formes, la patiente recherche esthétique et morale dont elle est à la fois le lieu et la manifestation, l’œuvre du romancier Yvon Rivard occupe une place tout à fait singulière et précieuse dans la littérature québécoise contemporaine. Mais, parallèlement à cette œuvre, ou dans les pauses que l’élaboration de cette œuvre lui ménage, Yvon Rivard ne cesse d’écrire aussi des essais, textes de réflexion, d’admiration ou d’évocation dans lesquels se continue, sur un autre mode mais dans le même espace mental, la grande interrogation, la grande quête de lumière et de signification qui fait à ses yeux tout le prix et le seul but non seulement de l’entreprise littéraire, mais de la vie humaine elle-même, l’une et l’autre n’étant rien d’autre, en définitive, qu’un lent apprentissage de l’« art de mourir ». Ces essais ne sont donc pas simplement, pour le romancier, une manière de meubler les temps morts de la création. Ils lui fournissent surtout une occasion de « sortir de chez soi » et de découvrir à quel point « personne n’est une île » dans le monde.
C’est dans l’attention aux choses et aux êtres, c’est dans l’exploration des grandes oeuvres qui le sollicitent (Jacques Brault, Gaston Miron, Virginia Woolf, Peter Handke, Rilke), c’est dans la perte ou l’agrandissement de soi, en somme, que l’écrivain finit par trouver sa propre forme et la voix unique qui lui appartient.
Après Le Bout cassé de tous les chemins (Boréal, 1993, collection « Papiers collés »), ce nouveau recueil illustre non seulement le trajet d’une aventure littéraire et spirituelle unique, mais aussi la beauté et l’efficacité d’une prose qui, sans jamais s’alourdir, aborde avec la même aisance les données les plus paradoxales de la pensée et les réalités les plus « pauvres » de l’existence, soucieuse toujours d’une seule chose : découvrir, comprendre, aimer.
Ce que la presse en dit
« … écriture fluide, naturelle, lumineuse, aussi vivante que la parole. L’essayiste a une manière toute romanesque de réfléchir à des questions graves, d’ordre spirituel ou esthétique. […] cet essai propose une réflexion passionnante sur ce qui rapproche des écrivains québécois, d’Octave Crémazie à Ying Chen en passant par Saint-Denys Garneau, Gabrielle Roy… »
Michel Biron, Le Devoir
« … il a écrit l’une des plus belles analyses littéraires québécoise… »
Michel Lapierre, Ici
Lire la critique d'Éric Paquin parue dans le Voir
« … Yvon Rivard compte parmi les essayistes les plus talentueux au Québec. Dans Personne n’est une île, on retrouve cette prose généreuse qui s’interroge sur les réalités le plus « pauvres » de l’existence. »
David Cantin, Le Soleil