Yvon Rivard est romancier et essayiste. Grâce, entre autres, à sa trilogie composée des Silences du corneau (1986), du Milieu du jour (1995) et du Siècle de Jeanne (2005), il s’est taillé une place parmi les écrivains les plus importants de la littérature québécoise contemporaine. Il a enseigné à l’Université McGill de 1973 à 2008, nourrissant une profonde réflexion sur la littérature et la transmission.
« On pénètre dans le monde d’Yvon Rivard comme par enchantement. C’est un peu comme s’il nous faisait manger le biscuit d’Alice au pays des merveilles, qu’il nous rapetissait et nous faisait entrer avec lui dans un univers où tous les détails et tous les moments, les éclats de lumières, les sons, les souvenirs, la rêverie, surtout qui est très importante pour lui, nous sauvaient complètement de cette espèce de linéarité dans laquelle on vit – naissance, adolescence, vieillissement, mort, etc. – tout ce qui accable tout le monde et la société dans laquelle on vit. Tout à coup, on prend une espèce de petit sentier dévié et on découvre qu’il y a des merveilles, des stupeurs, des surprises, dans un univers qu’on aurait pu ne pas voir parce qu’on filait tout droit sur le chemin (soi-disant) principal ».
Robert Lalonde, Le Devoir
À propos de Mort et naissance de Christophe Ulric
« Il n’existe guère en littérature québécoise de tradition à laquelle rattacher ce roman dont la thématique et l’écriture ont quelque chose de radicalement neuf […] Yvon Rivard, avec ce premier roman, rejoint les meilleurs de nos romanciers, ce qui aura notamment pour heureux effet d’apporter là un peu de sang neuf ».
François Ricard, Liberté
« Il y a là la matière d’une très grande œuvre […] L’écriture de ce livre a, il faut le dire, quelque chose d’éblouissant ».
« Ce qui ressort au premier chef de Mort et naissance de Christophe Ulric est un don d’écriture évident ».
Jean Basile, Le Devoir
À propos de L’ombre et le double
« Voici un livre, un vrai, plus que méritant et susceptible d’honorer quiconque lui accorderait les plus grands honneurs ».
Jacques Brault, Spirale
« On lit L’ombre et le double avec une surprise grandissante […] Yvon Rivard écrit avec une admirable économie et une maîtrise totale du dialogue, du monologue et du récit […] Cet itinéraire ne pouvait aboutir qu’à l’éblouissement ineffable du silence; les meilleurs écrivains, et Yvon Rivard avec eux, le savent ».
« Un des aspects les plus neufs du livre d’Yvon Rivard est le ressourcement formel du roman dans l’essai. Il y a là quelque chose de très neuf aussi bien par rapport au roman qu’il est convenu d’appeler traditionnel que par rapport au « nouveau roman » […] Ce livre est une nourriture pour l’esprit ».
« Comment parler de ce livre sans trahir la profondeur et l’originalité d’une écriture qu’on ne saurait rattacher à un courant littéraire d’ici ? Comment rendre compte d’un des plus beaux romans jamais écrits au Québec ? Il n’y a aucun doute, Yvon Rivard a réalisé avec L’ombre et le double l’ambition des plus grands écrivains : recréer le monde avec des mots pour mieux l’interroger ».
« Les silences du corbeau est un roman d’une richesse inouïe qui, même à la relecture, ne se dévoile pas facilement. C’est une œuvre de maturation […] qui permet à Yvon Rivard […] de s’affirmer comme un des plus grands écrivains de sa génération ».
Stéphane Lépine, Le Devoir
« Yvon Rivard est pourri de talent […] Son parti pris, c’est l’intelligence. […] On a le narrateur à l’œil, on regarde où il met les pieds, dans les plats le plus souvent, on se moque de lui et de soi, on a envie de recommencer, parce qu’on sait que tous les pièges de cette prose ne sont pas épuisés, qu’il s’y trouve encore mille petits bonheurs cachés ».
Réginald Martel, La Presse
« Un excellent roman, vraiment, dont l’apparente légèreté est une forme de politesse spirituelle ».
Gilles Marcotte, L’actualité
« L’écriture d’Yvon Rivard est claire, lumineuse même : il faut lire ces admirables pages où le narrateur regarde et décrit la mer – et pourtant rien ici n’est jamais donné, rien n’est immédiatement traduisible. Le sens dérape sans cesse et rend difficile toute lecture réductrice. L’ambiguïté participe de la première à la dernière ligne, de la trame sémantique du texte. « Le lecteur se contentera, une fois de plus, de sa chambre noire ».
Jean-François Chassay, Spirale
À propos de Le bout cassé de tous les chemins
« Chez Rivard, la tension est extrême entre le poids des mots et celui des choses, et dans cette tension s’élabore une sensibilité littéraire de premier plan ».
Robert Saletti, Le Devoir
« Cette pensée, de haut niveau, nous entraîne avec elle, nous impose sa rigueur, affûte nos perceptions, aiguise notre appétit d’intelligence. […] Ces découvertes littéraires, les grands textes qui accompagnent toute leur vie les littérateurs, il nous les rend presque nécessaires ».
Blanche Beaulieu, Nuit blanche
« Le jury a été sensible à cette voix personnelle – et, pourquoi ne pas l’avouer, séduit par elle – qui emprunte des chemins peu fréquentés, ceux du poète plus que du théoricien, pour interroger des positions établies, pister l’ailleurs, dans le déplacement de l’écriture à la lecture, et vice versa. Le jury a, en outre, apprécié l’utile mise en perspective des questions et des textes québécois que constitue l’essai : dans l’espace hétérogène de la lecture de Rivard, ils ne sont guère moins étrangers ni plus familiers que les textes américains, russes, allemands, français, espagnols, japonais, etc., auxquels ils sont mêlés ».
Pierre L’Hérault
Président du jury
(Prix Gabrielle-Roy)
À propos de Le Milieu du jour
« Plus il s’efforce de récuser la virtuosité, plus Rivard affine la forme de son récit, dont la complexité et la lisibilité touchent aux sommets de l’art narratif ».
Réjean Beaudoin, LibertéPatrick Bergeron, Québec français
« Sous des dehors assez légers, avec sa plume alerte et son ironie douce, l’auteur du Bout cassé de tous les chemins se situe plutôt dans le sillage d’André Major (La vie provisoire) pour dire notre plus profond discours. Avec de tels romans, qui, à certains égards, rappellent l’interrogation des années 50, on pourrait croire qu’un tournant s’annonce ».
Jacques Allard, Le Devoir
« À plus d’un égard, Le milieu du jour rappelle L’ombre et le double qui contenait déjà cette idée que le temps est « frontière de l’espace » et que l’écriture transforme en image ce qui appartient à la durée. Mais ce qui était, dans le deuxième roman d’Yvon Rivard, interrogation devient ici réalisation. À travers la vie au fond toute simple du héros – aimer, écrire, enseigner, se rendre ailleurs, regarder vivre ceux qui lui sont chers –, se déploie une géométrie savante ».
« Dès les premières pages, j’étais épouvanté. C’était tellement formidable que je me suis dit que jamais il ne pourrait tenir ça sur 300 pages. Et ça marche. Jamais dans ce livre-là, pas une seconde, on ne ressent de l’ennui. C’est vraiment de la grande littérature ».
Robert Lalonde, La Presse
« Un roman qui chante (et qui pleure) la femme […] Un roman lucide, poétique, incontournable ».
« Tout, absolument tout est à fleur de peau dans ce roman. C’est lyrique, tragique. Et vrai ».
« Le Siècle de Jeanne est un roman lumineux et accessible, il est l’aboutissement de toute une démarche d’écriture. Un roman philosophique, un regard porté sur la littérature, une œuvre de sérénité qui ne nie pas le malheur ».
À propos de Personne n'est une île
« Une écriture fluide, naturelle, lumineuse, aussi vivante que la parole […]. Ce qui fait le charme unique de l’écriture d’Yvon Rivard, c’est qu’il rapproche ainsi des lecteurs experts et profanes, des auteurs et des quidams ».
« Pour les lecteurs qui vont à la littérature pour autre chose que le divertissement de quelques heures, un livre essentiel ».
Gilles Marcotte, L’actualité
« Un lumineux recueil d’essais. Indispensable ».
Christian Desmeules, Le devoir
« En plus d’être un romancier hors pair, Yvon Rivard compte parmi les essayistes les plus talentueux du Québec. Dans Personne n’est une île, on retrouve cette prose généreuse qui s’interroge sur les réalités les plus “pauvres ” de l’existence ».
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