Les extraits des œuvres disponibles en feuilletage en ligne sont destinés à des fins de consultation seulement. Leur reproduction et leur diffusion sont interdites.
« Comme tout un chacun, je ne suis pas un homme comme les autres », écrit André Major en présentant ce nouveau volume composé à partir des carnets personnels qu’il a tenus entre 1995 et 2000. Ne pas être tout à fait comme les autres et ressembler à tout un chacun : si paradoxale qu’elle paraisse, n’est-ce pas là, au fond, la définition la plus exacte de l’écrivain, individu absolument et radicalement singulier, mais qui se sait porteur de la condition la plus commune, celle de l’humanité vivant, souffrant, jouissant et mourant au milieu d’un monde qui est à la fois sa patrie et son exil ?
Chez André Major, c’est avant tout aux lectures (des romanciers nordiques, en particulier), aux paysages (collines, forêts et lacs des Laurentides) et aux êtres proches (ses vieux parents, notamment) qu’appartient le privilège d’ordonner la suite des jours et d’en faire cette œuvre la plus humble et la plus belle qui soit : une simple vie humaine.
Au début de ces carnets, l’auteur arrive au milieu de la cinquantaine. C’est l’âge du détachement et de l’ouverture. Détachement de soi-même et des ambitions de jadis ; retraite à l’écart de la comédie sociale; repli sur l’essentiel; conscience de la fin qui approche. Mais ouverture, en même temps, à la beauté préservée de la nature, des êtres et des livres, d’autant plus proche et précieuse qu’elle représente tout ce qui importe désormais pour celui qui s’est éloigné, pour le déserteur qui ne demande plus qu’à « prendre le large ».
Écrit dans une prose aussi limpide que dépouillée, d’une modestie et d’une justesse incomparables, cette chronique d’un homme « pas comme les autres » est en même temps le roman de « tout un chacun » d’entre nous, ses semblables, ses frères.
« Avec ce roman, Major renoue avec ses thèmes de prédilection : l'exil de soi, la fuite de la ville, la recherche d'un espace privilégie où son héros, qui lui ressemble, pourra s'adonner à la méditation [...] »
Aurélien Boivin - Québec français
« Ce qui se dégage de ce recueil, c'est une fois de plus, l'attachement que porte André Major à la littérature dans ses plus éclatantes manifestations. » Lettres québécoises
« Ces carnets sont de ces livres à livres que j'affectionne, tout comme j'aime les allers-retours entre des hier et des aujourd'hui révolus, mais que la
lecture actualise sans cesse. » Les Cendres et le plumeau
« Ces carnets sont écrits dans une prose très dépouillée, nette, claire, précise. Aucune expression ampoulée, aucun mot de trop. Ces textes sont comme des puzzles où chaque pièce y a sa place et où il serait mal venu de retirer un morceau. C’est un auteur dont les écrits ont de la classe, pour employer une expression connue de tous. »
Claire Lévesque - Le Sans Papier, le journal de toute la communauté télé-universitaire
« Je vous ai déjà dit tout le plaisir que je prenais aux Carnets d'André Major, je vous le redis avec plus d'enthousiasme encore: il vient d'en réunir d'autres sous le titre Prendre le large, qui couvrent les années 1995-2000 et qui distillent la même prose économe et précise que les premiers. … pour la justesse et la clarté à l'arrivée, on ne trouvera pas, dans toute la littérature québécoise d'aujourd'hui, de petites proses plus claires, mieux tirées au cordeau que celles de ces carnets. »
Pierre Foglia, La Presse
« Le style, élégant et épuré, purgé de toute enflure, parfois presque austère, classique, dira-t-on pour résumer, reste le même, mais l’esprit se modifie légèrement. Les rêveries et les indignations sont toujours là, mais elles laissent de plus en plus de place aux notes de lecture, aux descriptions de paysages et à « des évocations de toutes sortes ».
Louis Cornellier – Le Devoir
Né à Montréal le 22 avril 1942, André Major entreprend dès 1961 une double carrière d’écrivain et de chroniqueur littéraire, d’abord au Petit Journal, puis aux quotidiens La Presse et Le Devoir, s’intéressant autant à la littérature québécoise qu’à la littérature étrangère. poursuivre la lecture…
Prix et mentions
Prix Athanase-David pour l'ensemble de son œuvre 1992