Le Canada est « le meilleur pays au monde », dit-on. Pourtant, il est une minorité qui perçoit les choses différemment. Les Autochtones trouvent que leurs conditions de vie sont loin d’être enviables. D’où vient cette divergence de perceptions ? Vivons-nous vraiment dans le même pays ?
Force est de le constater, les Autochtones forment une véritable société distincte : ils sont trois fois plus nombreux que les autres Canadiens à vivre sous le seuil de la pauvreté, six fois plus nombreux à souffrir de tuberculose, deux fois moins nombreux à avoir terminé leurs études secondaires. Soumis à un régime de tutelle, ils sont encore aujourd’hui les pupilles du gouvernement fédéral.
Pourtant, il y a quelques années, les circonstances avaient amené les gouvernements à modifier leurs politiques. On a enchâssé les droits des Autochtones dans la Constitution et on a engagé des négociations afin de les définir. Celles-ci n’ont jamais abouti.
Pour des questions de commodité politique, on a préféré laisser les tribunaux régler les conflits à la pièce, processus interminable et coûteux, qui a semé la grogne ou l’incompréhension dans l’ensemble de la population. On a voulu acheter la paix, et cela se solde aujourd’hui par un échec.
Renée Dupuis insiste dans cet ouvrage sur l’urgence de passer à l’action pour transformer en profondeur nos relations avec les peuples autochtones.
Voici une réflexion à la fois posée et stimulante sur une question qui n’a jamais été traitée avec le sérieux qu’elle mérite.