En
1970, jeune anthropologue, Serge Bouchard recueillait les propos de Mathieu
Mestokosho, chasseur montagnais de la Minganie. Grâce à la parole de Mathieu, c’est
tout un monde qui revit, celui des enfants de la Terre de Caïn que les colons
européens avaient choisi d’ignorer. Heureusement pour nous, la mémoire de
Mathieu Mestokosho nous permet de nous réapproprier — bien tardivement — toute
une part de notre héritage culturel que nous avons failli laisser perdre.
Il y avait parmi les Innus plusieurs Mathieu
Mestokosho, des hommes magistraux, et autant de vieilles femmes parlantes,
savantes et souriantes. Fut sauvé ce qui fut sauvé. Ils sont morts et elles
sont parties. Mais il en reste quelque chose, une philosophie, des chansons,
des sons, de la poésie. Ne reste qu’à écouter, entendre, comprendre, apprendre
et apprécier. Discours incantatoire de fierté et d’orgueil, représentation de l’humaine
humanité, telle que nous la recherchons tant de nos jours.
Serge
Bouchard
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