Dans Les Aurores montréales, Monique Proulx nous a en quelque sorte donné le livre définitif sur la ville. Elle a su y rendre, de façon inégalée, le paysage urbain et toute la faune qui s’y agite. Ce nouveau roman pourrait bien être le livre définitif sur la campagne – sur la « champagne », ainsi qu’on désignait au Moyen Âge tout territoire s’étendant hors de la ville.
Avec cette écriture ferme, exacte, chatoyante qu’on lui connaît, Monique Proulx fait éclater sous nos yeux la magie d’un royaume épargné par le développement. Autour d’un lac mythique, au coeur d’une forêt inaltérée, les chevreuils, des écureuils, des insectes et des chanterelles sont les personnages réels de cette histoire sur la vie qui s’échappe, sur l’impermanence de toute possession. Les personnages humains n’en sont pas moins fascinants, réfugiés dans la célébration de la beauté, rejoints malgré eux par la tourmente.
Il y a Lila Szach, venue d’un autre âge et d’un autre continent, qui possède la quasi-totalité du territoire et la défend farouchement contre les prédateurs. Il y a Claire, qui tente de tenir en équilibre la réalité et l’imaginaire. Il y a Simon, résolu à aimer tout ce qui est vivant. Il y a le petit Jérémie, sur qui plane les menaces, et d’autres qui viendront joindre leur pas à cette chorégraphie cosmique – la jeune Violette, qui fuit l’horreur suprême, les Clémont, prédateurs de père en fils, Marianne, la citadine irréductible, Marco, le père-enfant.
La beauté réussira-t-elle à sauver le monde ? Voilà la question, pressante, qui résonne à travers tout ce roman. Quelle qu’en soit la réponse, la sagesse ne nous ordonne-t-elle pas de goûter sans tarder la salutaire ivresse que procure cette beauté, comme le font les personnages de ce roman et comme Monique Proulx sait si bien nous la faire partager ?
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Ce que la presse en dit
« Un grand roman. C’est très beau, très bien maîtrisé et très humain. C’est La Détresse et l’enchantement de Monique Proulx. »
Jean Fugère - Radio-Canada/Pourquoi pas dimanche
« Il y a longtemps que je n’ai pas éprouvé un pareil bonheur de lecture, un si pur enchantement. Je m’émerveille de nouveau devant la splendeur, la générosité et la précision de son écriture.»
Pierre Cayouette - L’Actualité
« Son nouveau roman est pure beauté. Beauté des lieux décrits. Et beauté de la prose, comme jamais aussi grandiose, précise, maîtrisée, chez l'auteure. »
Danielle Laurin - Le Devoir